[Critique][Musique] Gorillaz – Plastic Beach

12 mars 2010 3 commentaires

Plastic BeachEt voilà, ça devait arriver : Damon Albarn, le chanteur hyperactif de Blur, et leader des side-projects The Good, the Bad and the Queen ou Monkey, Journey to the West, pour ne citer qu’eux, a remis le couvert avec ses potes de Gorillaz, pour notre plus grand bonheur à tous. Et à la première écoute, ce qui saute aux yeux, c’est que des potes, le petit Damon, il en a beaucoup, les 2/3 de l’album étant constitués de featurings divers et variés.

La variété, voilà ce qui qualifie le mieux la musique de Gorillaz depuis l’album éponyme sorti en 2001. Pop, soul, funk, électro, rock ou hip-hop, tout y passe, avec bien souvent un mélange des genres qui donne à l’ensemble cette teinte si particulière. Gorillaz, en fait, c’est un peu à la musique ce que le sucré-salé est à la cuisine : il y a ceux qui n’aiment pas, et il y a ceux pour qui cette association, a priori improbable, permet d’en apprécier les saveurs, encore mieux que si elles étaient goûtées séparément.

Embarquez donc avec Damon (ou plutôt Murdoc Niccals, son alter-ego animé) pour cette Plastic Beach, île perdue dans l’océan et constitués de déchets agglomérés, sur laquelle se joue une musique aux références tour à tour modernes (Snoop Dogg, Little Dragon) ou rétros (Bobby Womack, Lou Reed ou Mick Jones), parfois très occidentale, inspirée de la culture funk US (le single Stylo), parfois, comme le morceau On Melancholy Hill, aux accents créoles. Ou japonais/manga, on ne sait pas trop.

Bref, cet album est l’aboutissement du projet Gorillaz, qui arrive à marier avec talent et brio des genres musicaux qui n’ont rien en commun, pour en faire un son unique, original sans être complètement artificiel (à l’image de certains mash-ups douteux qui traînent sur le net…), et remarquable dans son efficacité et sa cohérence. Bravo, et merci, les gars.

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Faire de votre iPhone une bête de course !

Ça y est. Tu l’as, il est entre tes mains. Soit tu as craqué au bout de la n-ème fois qu’il te nargue dans la vitrine de la boutique Orange, soit tu as la chance d’avoir une chérie merveilleuse qui a craqué à ta place, mais le résultat est le même : tu es maintenant l’un des heureux possesseurs du téléphone estampillé de la pomme croquée.

Il est à peine sorti de sa petite boîte noire, tu n’as même pas encore enlevé sa petite pellicule protectrice, que déjà tu te dis « mais, mais… c’est un monde de possibilités qui s’ouvre à moi, par où commencer ? ». Et là, deux possibilités s’offrent à toi : lire le manuel PDF de 130 pages téléchargeable sur le site d’Apple à cette adresse http://goo.gl/ZYjK (tu vois, t’as vraiment le choix, hein…), ou laisser ce bon vieux Namass te dire ce que tu as besoin de savoir.

« Syn-chro-ni-ser »… Euh, pourquoi faire ?

Bon, première note : tout ce qui suit peut également s’appliquer, de manière générale, aux possesseurs d’iPod Touch (mais si, tu sais, l’iPhone qui a oublié d’enfiler son slip 3G ce matin…) qui sont branchés en Wi-Fi sur le net. Il y a sûrement un certain nombre de variantes, pour tout dire je n’ai pas fait les tests de compatibilité, mais, au moins pour la partie mails/calendrier/applis, ça doit pas être bien différent.

Primo : brancher la bête à ton PC/Mac histoire de mettre le logiciel à jour. Ça à l’air tout con, comme ça, mais changer la moquette de ta chambre, c’est plus simple quand ta chambre est vide, alors quitte à faire une mise à jour du logiciel de ton iPhone, autant le faire avant de le remplir de 5 pages d’applications. De toute façon, avec un peu de chance, la m-à-j se lancera d’elle-même, mais ça ne coûte rien de vérifier.

Et là c’est le moment où iTunes va te harceler pour tout synchroniser. De manière générale, la synchro consiste à mettre tes données de côté pour éviter de les perdre, avec tout un système de « versions » que je ne détaillerai pas ici, mais pour faire simple : n’aies pas peur de synchroniser, tu ne risques pas (comme on l’entend trop souvent) de perdre des données qui seraient, par exemple, présentes sur ton iPhone (typiquement : vos contacts) et pas encore sur ton PC. La synchro se fera quasi-toujours dans le sens de la sauvegarde, et non pas l’inverse.

Tu peux ensuite choisir ce que tu souhaites synchroniser, pour ma part je synchronise uniquement mon répertoire, et je fais tout le reste (musique, photos…) manuellement. Après, c’est question de goût !

Attention aux petits filous d’Apple qui vont s’empresser de te proposer un service de synchronisation/sauvegarde/stockage en ligne, qui s’appelle MobileMe, qui est très bien, au demeurant, mais qui est payant au bout de 2 mois !

Le téléphone/couteau suisse.

Dans le registre des trucs à faire tout de suite, on citera la configuration des comptes e-mail et calendriers. Si tu as un compte Gmail, il faut savoir que la consultation des mails se fait en IMAP, ce qui est juste hypra-pratique puisque toutes les modifications (lecture, suppression ou archivage de mail…) que tu fais sur ta boîte locale (sur ton iPhone quoi) seront répercutées sur le serveur. Un bon moyen pour ne pas avoir à lire ses mails 3 fois… De manière générale, utilise le protocole IMAP, c’est l’avenir, je te dis !

En ce qui concerne les calendriers : soit tu as un mac, auquel cas tu peux sauter ce paragraphe, tout se synchronise tout seul (cf. ci-dessus), youpi. Soit tu as un PC, et là, c’est un peu moins simple. Je n’ai pas la solution ultime, mais voici ce qui est, selon moi, la démarche qui est à la fois la plus simple et la plus efficace : Utilise un Google Calendar qui, en plus d’être accessible de partout (comme votre boîte Gmail), a le bon goût d’être accessible à distance via ses options de partage (choisissez le format .ics), et est parfaitement bien interprété par l’iPhone. Sur votre PC, tu pourras également le consulter/modifier grâce à des logiciels comme Sunbird ou, mon chouhou, le plug-in Lightning pour Thunderbird (et le calendrier partagé en .ics, tu suis ?). Au final, tu disposes d’un calendrier hébergé en ligne, consultable et modifiable depuis ton PC et consultable (mais non modifiable) depuis ton iPhone, idéal pour les emplois du temps, vacances et autres rendez-vous. A noter  qu’un calendrier est également présent nativement sur le téléphone, mais dont les options de synchronisation sont (selon moi) un vrai calvaire sur PC, et qui sert donc, surtout, de calendrier d’appoint.

Une fois que t’as fait tout ça, ton iPhone est devenu l’organizer ultime, le trait d’union entre le PC, l’agenda et le téléphone. Et c’est l’heure d’aller faire un tour sur l’App-Store.

Des applis, des applis !

D’abord, on se calme, j’attire ton attention sur les bijoux présents, nativement, sur la bébête comme le génial Plans, qui est une sorte de super-Google Maps qui tire profit de la géolocalisation pour les itinéraires, plans etc. Le truc qui sert vraiment tout le temps.

Du coté des applications téléchargeables, et sans trop entrer dans les détails, je conseille vivement PagesJaunes, Ebay, AroundMe, Twitterrific, Palringo, Télé Loisirs, les applications SNCF, abikenow (pour les utilisateurs de Velov’/Velib’ selon que vous avez, ou non, la chance d’être Lyonnais…), Skype et PS Mobile (pour la petite retouche photo).

Volontairement, je ne fais pas de descriptif détaillé de chaque appli, mais en gros, chacune est la plus efficace dans son domaine (selon moi, hein…), et chacune permet de donner à l’iPhone une vraie valeur ajoutée. Voilà ! C’est la fin de ce descriptif, si t’as lu ce billet jusqu’au bout, tu as donc maintenant un iPhone sensiblement identique au mien, ce qui est moyen en terme de customization perso, mais il te reste toujours une bonne centaine de milliers d’applis à télécharger, si tu veux te différencier !

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Critique de Darksiders [PS3]

Imaginez un peu le monde si l’un des cavaliers de l’apocalypse avait lancé l’assaut un poil trop tôt… Il se trouve que le cavalier, c’est vous, et vu que le monde entier, ou du moins ce qu’il en reste, vous en veut pour votre boulette, vous êtes bien motivé pour retrouver le responsable. Parce que vous avez beau être un vague machin semi-divin, c’est toujours dur de reconnaître qu’on a fait une connerie. C’est sur ce point de départ que débute l’action de Darksiders, la bombe vidéo-ludique qui tourne sur la PS3 en ce moment.

Tu vas crever, Régis !

Premier choc : de manière assez claire et unanime, on peut reconnaître qu’incarner l’un des cavaliers de l’apocalypse, ça en jette sur le CV, surtout quand votre lame hypertrophiée (qui s’appelle pudiquement « absorbeur de chaos ») fait 2 fois votre taille. Au moins, quand vous parlez, on vous écoute. Avec les armes secondaires, genre la faux (classique), le shuriken, et tous les combos qui vont avec, je vous prie de croire que les foules de monstres qui vous chargent, vous les voyez arriver en souriant. Sauf que l’action bête et méchante, vous avez laissé ça à Dante et Kratos.

Moi ce que j’aime, c’est les lutins verts.

Admettons que Guerre (oui, c’est votre petit nom… joli, hein ?) soit, au fond de lui, un amoureux de l’action RPG à la Zelda. Ça donne, au final, un mélange assez surprenant de scènes de boucheries (oui parce que là, y’a pas tellement d’autre mot) et de moment hypra-levellés, où vous avez du donjon sur 5 étages, des trésors, des cartes, des clés, du boss de fin et tout le tralala. Et en fait, la sauce prend super bien, tant le level-design et les phases d’aventures sont travaillées. Bref, grosse surprise de ce point de vue là, puisque ça permet, au final, d’avoir un jeu super varié, sans temps mort et sans (trop de) redondance.

Ceci étant dit, il vous est possible de revenir faire les anciens niveaux en long et en large si vous êtes (comme moi) un amoureux des trophées (ou juste du travail bien fait) et que vous cherchez la petite bête à chaque fois. Mais rien n’est forcé, vous pouvez aussi la jouer bourrin et foncer vers la sortie sans traverser 2 fois la même salle, c’est à vous de voir.

Pile, je te tue. Face, t’es mort.

Darksiders brille par son originalité, donc, et par ce mélange si bien dosé d’action brutale et d’aventure qui permet d’avancer dans l’histoire de manière variée et rythmée. Sans réinventer quoi que ce soit, on avance en terrain connu dans un titre à mi-chemin entre God Of War, Devil May Cry et Wind Waker, avec un jeu qui a su prendre la meilleure part  de chaque titre. La variabilité du gameplay (notamment due à la variabilité de l’arsenal du petit Guerre) et la richesse des situations permettra de contenter tout le monde, du fou-furieux de la hache qui aime bourriner la touche « action » au gamer plus subtil qui aime jouer de la finesse et du combo. Personnellement, c’est ma GROSSE surprise de ce début d’année.

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Applications iPhone : les must-have

24 février 2010 3 commentaires

Aujourd’hui, et comme promis dans mon tweet d’hier soir, je vous propose une petite sélection des 10 applications à avoir sur votre iPhone pour en faire un véritable assistant au quotidien. Comme je le disais dans un de mes derniers posts, ce qui fait l’intérêt d’un iPhone c’est la capacité de vous mâcher le travail sur toutes les tâches de votre vie quotidienne. Petit tour d’horizon, secteur par secteur.

Web et réseaux sociaux

Alors là, je vais pas refaire le monde, pour peu que vous soyez un tant soit peu familier des réseaux sociaux, l’iPhone va un peu devenir votre meilleur ami. Là, pas à tortiller, Facebook, l’application officielle (et très bien faite) et Twitterrific (selon moi, le meilleur client Twitter) seront vos plus fidèles alliés.

Pour les accros à la messagerie instantanée, je vous conseille Palringo (qui existe en version Lite, entendez Gratuite), et qui marche avec la plupart des protocoles d’IM. Attention toutefois, l’utilisation de l’IM à haute dose, d’une part c’est pas hyper maniable sur mobile (jongler entre les conversations, tout ça…), mais surtout c’est relativement chiant quand vous avez la possibilité de passer par des SMS (rien ne remplace un bon vieux SMS, surtout quand vous ne les payez plus…), surtout pour des raisons de batteries : les applications qui ont besoin d’envoyer/recevoir des données en continu, ce sont des vraies goinfres.

La loose, ça se travaille.

L’AppStore regorge d’applications dont le seul but avoué est de vous faire looser grassement et passer le temps. Pour ça, on ne citera plus YouTube et Dailymotion, qui permettent juste de palier à la non-gestion du Flash sous l’iPhone OS, mais n’apportent pas grand chose de plus. Dans le registre des petits jeux inutiles, donc indispensables, je vous conseille vivement Doodle Jump, DropBrick et l’excellent Sunday Lawn (et son mythique mode « Sweet Dreams »). De manière générale, les jeux édités par Donut Games sont très sympas, et existent bien souvent en version de démonstration, à essayer donc !

iPhone, votre nouvelle secrétaire.

En plus de l’application native Calendrier, qui a le bon goût de se synchroniser avec votre Google Calendar, votre téléphone peut devenir un bon moyen de planifier aisément tous vos voyages/sorties/autres.

Pour cela, applaudissons tout d’abord l’appli AroundMe, vraie perle qui permet d’utiliser vos coordonnées GPS pour situer autour de vous les bars/restos/stations services/pharmacies/j’en passe, de gérer des favoris, de coupler ça avec Google Maps pour localiser le tout sur une carte… C’est archi-bien foutu, fiable et fonctionnel, et tout simplement indispensable.

Si, comme moi, vous êtes fan de cinéma, alors je vous conseille la récente appli Allociné. Pour peu que vous ayez un compte sur le site (ce que je vous conseille, iPhone ou pas, pour gérer vos salles de ciné préférées, entre autres…), vous pouvez, film par film, visualiser les horaires de diffusion dans tous les cinémas qui vous entourent (GPS inside…) ou dans vos cinémas favoris. Et également visionner des bandes-annonces, lire les news… Bref, ce n’est pas directement l’équivalent du site, mais plutôt un condensé des fonctionnalités du site qui servent VRAIMENT sur un téléphone. Et pour ça, c’est un coup gagnant.

Pour ceux qui en ont marre de chercher partout le programme tv, TéléLoisirs a mis en ligne une appli plutôt bien fichue, qui ne déborde pas de pubs ignobles (et ça c’est appréciable), et qui permet d’obtenir clairement et rapidement, toutes les informations qui vous intéressent. L’exemple typique du petit service rendu, pour lequel on n’aurait pas payé, mais qu’on est bien contents d’avoir gratos.

Enfin, l’application SNCF Direct est idéale pour ceux qui ont la phobie de rater leur train. Enregistrez vous sur un train, et vous aurez, en temps réel, les infos sur le train en question, que ce soit des éventuels retards, la mise en voie, les changements ou informations diverses… Vraiment bien fichu. Et là je vais me permettre de dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas : cette application n’est, de toute évidence, pas développée par la même équipe que celle qui gère voyages-sncf, à bon entendeur…

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Administration française (ou : Voyage au bout de l’enfer).

23 février 2010 Laisser un commentaire

Salut à toi, ami lecteur. Si ça ne te dérange pas, on n’a qu’à dire que tu es mon pote de bar, pour les 5 prochaines minutes, parce que je viens de traverser une expérience éprouvante, et j’ai vraiment besoin de partager ça avec quelqu’un, donc pour le coup tu tombes plutôt bien.

Tout a commencé il y a une semaine, quand je reçois un mail de mon futur employeur me demandant, pour constituer mon dossier administratif, un certain nombre de pièces à fournir, et c’est là que je vois, en gras et en bas de la liste :

« Attestation d’affiliation à la sécurité sociale »

La sueur monte et le nerfs s’affolent, parce que ce papier, de prime abord insignifiant, je sais que je ne l’ai pas. Et je sais que je n’ai aucun moyen d’aller chercher ça sur le net, ni même sur n’importe quelle borne. Et que je n’ai pas vraiment envie de falsifier un truc pareil (même si, oui, à la vue de ce qui m’attendait, j’avoue que j’y ai pensé). Pas de soucis, me dis-je alors, grâce aux créneaux libres du jeudi après-midi dans mon emploi du temps, j’ai moyen d’y aller en journée, genre l’après-midi, juste à l’ouverture.

Jeudi 18/02, 14h00 : Pour d’obscures raisons d’impôts à régler, et donc d’administrations à appeler, je me pointe à l’agence 30 minutes après l’ouverture, et je constate d’emblée que la file d’attente qui s’étale dehors n’est pas là pour le kebab d’à coté, à en juger par la carte vitale qu’ils exhibent tous fièrement. Par simple curiosité, j’entre et je prends un ticket : 341. A l’afficheur, 329. Il n’y a donc, en réalité, que 11 personnes devant moi, à croire que, quand ils vont s’inscrire pour une mutuelle, les étudiants embarquent toute leur famille avec eux. Me voilà rassuré, 11 personnes, 3 bureaux qui gèrent en parallèle, ça devrait dépoter. Sauf que non. En 10 minutes, une seule personne a été appelée, et j’ai autre chose à faire de mon après midi que de crever de chaud dans une file d’attente. Je déchire mon ticket en pensant à la joie du 342 quand il se rendra compte qu’il a gagné une place, et je me dis que, les vacances approchant, je passerai lundi ou mardi matin, à l’ouverture, cette fois-ci.

Mardi 23/02, 9h07 : J’ai mis le réveil un jour de vacances pour traîner mes fesses jusqu’à l’agence, et j’arrive avec 8 minutes d’avance sur l’ouverture de celle-ci. Un premier coup d’oeil et un rapide calcul m’indiquent que, chouette, on n’est que 14 à avoir eu la même idée. M’en fous, j’ai rempli mon iPhone de jeux débiles et de podcasts, je suis armé et paré pour une attente aussi interminable soit-elle.

Je vous passe sous silence les 93 minutes qui suivent, que j’ai passé à coté d’une femme (si elle est étudiante, elle en est donc facilement à son 7e ou 8e doctorat…) qui devait penser que renifler en permanence lui permettrait de faire des économies de mouchoirs. Vient mon tour, et c’est le coeur léger que je me précipite vers le comptoir de la demoiselle.

Mardi 23/02, 10h31 : je vous retranscrit le dialogue.

– Bonjour, j’aimerais une attestation de sécurité sociale, blah blah blah.

– Très bien, je peux avoir votre carte vitale ? Ah, il y a un petit problème, apparemment vos droits ont expiré au 1er Janvier, il faudrait que vous contactiez l’administration de votre école pour qu’ils nous renvoient les formulaires et qu’on vous rentre à nouveau dans l’ordinateur, puis que vous reveniez faire une demande une fois que ça sera fait…

Là c’est le moment où elle voit que je suis en train de me décomposer et de me répandre sur son bureau.

– … hum, éventuellement, je peux essayer de regarder si ils ne nous ont pas envoyé un listing en retard…

– Oui, c’est ça, regardez, oui.

– Ah tiens effectivement, bon j’imprime le listing, je vous coche, je revalide vos droits pour 2010, je sors une attestation d’affiliation…

(Oui, ça s’est passé comme ça, elle s’est sentie obligée de me décrire toutes les étapes du process, pour me montrer combien, ouah, elle était efficace)

– Zut, apparemment, j’ai un problème d’imprimante…

Je rêve, elle s’est sentie obligée d’imprimer 15 pages de listing pour avoir le plaisir de mettre du stabilo sur mon nom, mais maintenant qu’il s’agit d’imprimer des trucs utiles, y’a plus personne. Bref, elle envoie par mail le pdf à sa collegue (je suis d’ailleurs étonné qu’il n’y ait pas eu un « ah ben tiens, y’a une panne de réseau », à ce moment là…) qui l’imprime et me le rend.

« Vous pouvez sortir par là… », oui, j’ai vu, merci, mais y’a pas le feu, cocotte. Après avoir fait, cumulé, deux bonnes heures de démarches pour un *$^-( de papier administratif, je vérifie, avant de sortir, qu’il n’y a pas d’erreur dessus…

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Le jour où j’ai eu un iPhone…

16 février 2010 1 commentaire

Pour ceux qui ne sont pas au courant, ou qui ne me suivent pas sur Twitter, ou les deux, sachez que, depuis vendredi, je suis l’heureux possesseur d’un iPhone 3GS, bijou technologique de son état, que ma chérie d’amour m’a offert en St Valentin anticipé. Oui, parce que ma chérie d’amour, elle est trop bien. Et même si ça n’a rien à voir avec le présent topic, soyons clairs sur ce point.

Je vais passer outre la description type « Cheerleader en pâmoison devant son Quarterback », pour m’intéresser plutôt au concept du smartphone en général : Qu’est ce qui motive les gens à dépenser une fortune dans un téléphone, assorti d’une fortune dans un forfait, indispensable pour le faire tourner, là où, il y a moins de dix ans, tout le monde, super content de son Nokia 3310, se contentait d’un bon vieux forfait bloqué 1h (et là, je SAIS qu’il y en a un paquet qui se reconnaîtront…) ? La mode ? Les besoins des consommateurs ?

Ça fait 4 jours que je fais mumuse avec la bête, 4 jours que je télécharge des applications dans tous les sens, que j’en discute avec plein de monde, des pro-Apple, anti-Apple, des neutres et des moins neutres, je crois avoir quelques éléments de réponse.

Tu me passes le sucre ?

Tout part d’un constat très simple : on est quand même une bien belle génération d’assistés. On ne s’en rend pas forcement compte, mais la technologie, et Internet en particulier, nous rend, au quotidien, un sacré paquet de services (non, honnêtement, vous appelez encore la gare, pour réserver vos billets de train ?) et finalement, plus on en a, plus on en veut. C’est cool de pouvoir consulter les horaires de ciné depuis son PC, mais dégainer le téléphone, qui va vous localiser les cinés les plus proches et les horaires des films qui vont avec, c’est quand même mieux. Réserver ses billets de train, c’est sympa, mais c’est encore plus sympa quand votre portable vous envoie une notification comme quoi il partira de la voie B avec 10 minutes de retard, etc etc etc.

Bref, notre vie de consommateur 2.0 est rythmée par une éternelle recherche de pré-mâchage/pré-digestion de notre boulot. Un peu comme si on passait notre temps à multiplier les assistants numériques qui nous permettent, une fois pour toute, de reproduire, à notre place, tous ces trucs chiants de la vie (comme regarder le panneau d’affichage des trains, par exemple… assistés, je vous dis !). Et là j’entends tout de suite « Ouah l’autre, il dit ça mais il est bien content de l’avoir, son iPhone ». Oui, et c’est exactement là où je veux en venir.

Y’a pas de petites économies

Je crois, mais ça n’engage que moi, que le nouveau consommateur numérique n’est pas, autant que l’opinion publique veut bien l’insinuer, qu’un ado attardé qui dépense ses premiers salaires en cochonneries 2.0. Pour la même raison que le téléphone portable s’est imposé il y a 10 ans, le smartphone s’imposera sûrement demain, de manière aussi indispensable.

Aujourd’hui, je ne compte plus le nombre de groupes de réacs qui trainent sur facebook avec, en substance, l’idée du « C’était mieux avant », et en particulier : « avant, on n’avait pas besoin d’être en contact permanent via les téléphones portables ». Car c’est vrai, avant, quand t’étais coincé dans les bouchons, tu mettais la radio, t’appelais pas bobonne pour lui décrire, panneau par panneau, ton trajet retour. Aujourd’hui, c’est juste inconcevable.

La vérité, c’est que les mentalités évoluent. Avant-hier, on téléphonait pour annoncer des nouvelles, hier, on téléphonait pour prendre des nouvelles, aujourd’hui, on téléphone, comme ça, pour rien. Je serai pas étonné qu’on réalise la même démarche avec nos smartphone. Juste parce que, qu’on le veuille ou non, on est toujours d’accord quand quelqu’un nous rend service, aussi insignifiant soit-il.

Un peu comme avec la téléphonie, le haut-débit, ou même Internet tout court. Aujourd’hui, ça paraît incroyable, toute cette technologie, demain, la seule chose qui paraîtra incroyable, c’est si on en est privé.

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Billet d’humeur : Warner vs Deezer, c’est le hacker qui gagne.

11 février 2010 3 commentaires

Faudrait pas que ça devienne une habitude, mais, après le post concernant les quotas des Grandes Ecoles, le billet suivant est encore un coup de gueule. Il fait suite à la déclaration de M. Edgar Bronfman Jr, PDG de Warner Music Group pour ceux qui ne le connaissent pas (je fais le mariole, mais je ne le connaissais pas moi-même il y a encore 3 heures). Je cite le bonhomme :

La stratégie qui consiste à proposer toute la musique que vous voulez gratuitement, et ensuite peut-être vous faire migrer vers un tarif premium en agitant quelques clochettes n’est pas le genre d’approche commerciale que nous allons soutenir à l’avenir.

Bon, pour ceux du fond qui ne suivent pas, ça veut dire, en gros : fini le streaming. Deezer, Jiwa, Spotify, tout ça, à la poubelle (tant que vous n’êtes – vous ou votre portefeuille – pas d’accord pour lâcher les 10€/mois d’un abonnement Premium).

Alors là il faut qu’on m’explique. Soit les mecs du marketing n’ont pas fait d’études sur le sujet, soit ils n’en ont pas compris les résultats, soit ils sont cons comme des bulots. On est en train de parler d’un marché en croissance, là. Alors que le chiffre d’affaire global des majors a baissé (ce qui est dû, notamment, à une baisse monstrueuse des ventes aux US), le chiffre d’affaire lié au numérique, lui, a augmenté (si si, même aux US). Par conséquent oui, mesdames et mesdames, sous vos yeux ébahis, M. Warner, ce crétin, vient de flinguer la seule vache qui lui donnait encore du lait.

Je ne mâcherai pas mes mots, cette décision est stupide et va nuire aux majors, et non pas leur rapporter quoi que ce soit, et ceci pour 3 points au moins :

  • L’image de la boîte

Oui, parce que c’est bien beau de dire « Non non, c’est fini, on ne propose plus d’écoute gratuite sous quelque forme que ce soit », mais c’est revenir sur un choix stratégique vieux d’il y a 4 ans, à une époque où la Warner, sûre d’elle, voyait le streaming comme l’échantillon de lessive qu’on distribue à la caisse et qui donne envie d’acheter le paquet. Jusqu’au moment où le consommateur trouve une meilleure lessive ailleurs et change de crèmerie. Par conséquent, après tout ce temps, retirer son catalogue des services de streaming gratuit, c’est aussi reconnaître qu’on ne propose pas que de la musique de qualité, mais qu’on ne veut pas que ça se sache… gratuitement, du moins.

  • Les ventes indirectes

Au même titre que les salles de cinéma n’ont jamais été aussi remplies qu’en 2009, les gens n’ont jamais autant assisté à des concerts. Et pourtant, les prix des places n’ont pas baissé, loin de là. Analyse rapide : les majors cherchent à maximiser le profit là où il est. Analyse approfondie : si l’on met de coté les vrais fans, les purs et durs, vous croyez qu’ils sont nombreux les spectateurs à raquer 100€ pour un concert en stade, s’ils n’ont pas la possibilité de découvrir la musique de l’artiste autrement qu’en hasardant 25€ de plus dans le CD ? Et on citera également toutes les découvertes musicales faites via le streaming et qui sont, ensuite, sources de vrais revenus… On en revient à l’effet « échantillon de lessive » que je citais ci-dessus.

  • Le retour en force des hackers

Ce que nos chers décideurs n’ont pas vu venir, c’est l’évolution du comportement des consommateurs. Retour en arrière : il y a 10 ans, Internet balbutie en Europe, et les gens accèdent à la culture, essentiellement, par la télé et la radio, ce qui implique qu’ils ne choisissent pas, ou peu, la culture avec laquelle ils sont nourris. Pour faire court, plus vous êtes copain avec RTL/Europe/RFM (rayez la mention inutile) et plus vous vendez, ce qui n’aide pas les chanteurs montant, en somme. Entre temps arrive le haut-débit, et, avec lui, toutes les possibilités culturelles que vous connaissez. Le bouche à oreille passe en version 2.0, on voit naître des sites comme MySpace, ce qui propulse des milliers d’anonymes sur le devant de la scène, et, quoi qu’en pensent les majors, le web participe à la promotion de la musique auprès du public. Certes, les majors trinquent, mais c’est la culture qui en bénéficie. Quintessence de tout ça, le streaming, avec tous les Deezer, Jiwa et Spotify qui, issus dès 2006 des cendres de radio.blog.club, offrent un regard neuf sur l’accès à la culture.

Et c’est le moment que les majors, Warner en tête, choisissent pour se retirer, comme si le consommateur allait accepter de régresser. Que nenni ma bonne dame, car entre temps Hadopi est passée par là, et maintenant le pirate est surentraîné. Comme les bactéries qui se renforcent à l’arrivée de chaque nouveau traitement, le hacker d’aujourd’hui est devenu un pro, et je suis prêt à parier qu’on verra le consommateur frustré aller plus volontiers du côté d’eMule que de VirginMega.fr.

Conclusion :

C’est triste de voir une politique qui fonce dans le mur, alors qu’il aurait juste fallu qu’ils sortent un peu la tête de leur c*l pour se rendre compte que leurs modèles et leur prévisions se basent sur un comportement de consommateur qui est périmé depuis 10 ans. Alors qu’il serait si simple de nous pondre une fois pour toute une licence globale (parce que, excusez moi, mais le compte Spotify Premium vous appelez ça comme vous voulez…), on nous bassine avec des Hadopi, Loppsi, et un streaming condamné.

Même si j’espère me tromper (ou pas, en fait je m’en fous, chacun sa croix…), Bronfman a pris la décision, en plus de tourner le dos à une sacré part de son CA, d’agir en bon gros réactionnaire, en pensant que le consommateur fera de même. Il vient de scier la branche sur laquelle il était assis, chapeau l’artiste.

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Je vais bien, merci.

Bonjour à tous !

Bon, là, forcement je sens les regards accusateurs de tout le monde, genre « ah ben voilà, il a tenu à peine un mois, après nous les avoir brisé avec son blog, il a déjà lâché l’affaire » : pas du tout. Non, j’ai juste été super occupé IRL, pas ou peu de temps à consacrer à ma vie 2.0, mais t’inquiètes, coco, je n’ai rien lâché du tout.

Alors on va reprendre les choses dans l’ordre : il y a un mois de ça, j’étais un gentil-mignon petit étudiant en école d’ingé, remarquablement occupé à ne rien faire. Entre un emploi du temps, genre hyper light, et une chérie fraichement-diplômée/pas-encore-embauchée qui avait autant de temps libre que moi, c’était la belle vie. Depuis, la belle s’est faite happée par le monde du travail, qui est en train de se remettre tout doucement de sa léthargie d’un an et demi (si, si, c’est moi qui vous le dit, la crise est finie), et j’ai moi même été forcé et contraint de mettre le doigt dans l’engrenage (des histoires de stage, tout ça…).

Alors ça n’a l’air de rien, comme ça, mais concilier la carrière d’ingénieur de production et la vie de citadin, c’est… quasiment impossible, en fait. Fort heureusement, chaque ville dispose, en gros et en moyenne, d’UN site de production, pour UNE entreprise. Bon, pour ne pas les citer, à Lyon, ça concerne un fabriquant de camion estampillés d’un joli losange, et, du coté de Clermont-Ferrand, le petit bonhomme qui construit les pneus permettant aux dits-camions de rouler.

Comme si ça ne suffisait pas, les cours de prod sont finis, cédant leur place aux cours d’énergie, pas inintéressants, mais pas du tout ce que j’ai envie de faire, donc j’avoue, en ce moment, je ne déborde pas de motivation. Et là où l’emploi du temps de prod était tout mignon, celui d’énergie est aussi plein qu’un supporter du Racing Club de Lens un soir de défaite. Ça c’est pour la page « bureau des pleurs ».

Bilan des courses, ma chérie a du boulot, moi, ça ne saurait tarder, j’ai quand même eu le temps de finir Uncharted II deux fois de suite, mes exams de Décembre sont, pour l’instant, tous validés, et la Ferme des Célébrités a repris la semaine dernière (heureusement, ça, on s’en fout).

Allez, je vous fait la bise, on ne va peut-être pas se revoir avant un mois…

Yours truly,

Namass

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Quotas dans les Grandes Ecoles : petit billet d’humeur

10 janvier 2010 5 commentaires

Note au lecteur : cet article ne contient en aucun grand message politique d’aucune sorte et ne constitue aucune attaque, ni aucun soutien à quelque parti politique que ce soit. Maintenant que les choses sont claires, on peut parler :

Ami lecteur, tu as peut-être entendu parler du débat qui anime en ce moment le ministère de l’enseignement supérieur au sujet de l’intégration des boursiers dans les Grandes Ecoles Françaises (et sinon, il faut vraiment que tu regardes le JT ou que tu lises le journal de temps en temps). En gros, et sans trop entrer dans les détails, Valérie Pécresse, notre chère ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, s’est dit que ça serait pas mal, dans le fond, qu’il y ait 30% d’étudiants boursiers dans les Grandes Ecoles.

Valérie au pays des merveilles

Je n’ai pas envie de ramener ma science, ni d’être prétentieux, loin de là, mais c’est à se demander si, ne serait-ce qu’une seule personne au ministère a déjà mis un pied dans une G.E. Parce que bon, quand on réalise, via un concours, un recrutement anonyme et uniquement basé sur le mérite, on se demande bien comment ils comptent s’y prendre pour les mettre en place, leur quotas.

Et quand bien même, imagine un peu le tableau : en jouant à fond la carte de l’égalité, en fait, on pénalise les non-boursiers, là où le système précédent permettait à tout le monde d’avoir les mêmes chances d’entrée dans une G.E. Je rappelle au passage que les boursiers ont déjà la quasi-gratuité des concours d’entrée, ce qui est en théorie le seul frein qui empêche les étudiants défavorisés d’entrer dans une G.E. – merci donc à Valérie, qui veut rendre le concours de l’E.N.S. gratuit pour les boursiers… Qui sait quelle est sa prochaine étape, peut-être rendre les études obligatoires jusqu’à 16 ans, ou imposer le dimanche férié… Bref, y’a déjà une part du boulot qui est faite, et on peut difficilement en faire plus sans déséquilibrer le tout et faire pire que mieux.

Qu’on arrête donc un peu de nous rabattre les oreilles avec les quotas de boursiers, pour reprendre une image qui n’est pas de moi, c’est un peu comme vouloir à tout prix mettre 30% de joueurs de National en équipe de France. C’est débile, ça n’aide personne et ça empêche tout le monde de voir la vérité toute nue : un concours, ça sert, d’abord et avant tout, à choisir les meilleurs, sans autre forme de distinction.

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DLC, PSN, Live… Le futur des jeux en pièces détachées

Depuis que Guitar Hero a débarqué il y a quelques années avec son concept des morceaux téléchargeables, tout le monde a vu dans les DLC (comprenez DownLoadable Content) un moyen innovant de diffusion de contenu pour les jeux, permettant aux éditeurs de prolonger la durée de vie de leurs titres tout en se remplissant une dernière fois les fouilles au passage. Près d’un an après que le concept se soit emballé et généralisé à tous les genres de jeux, le moment est venu de faire le bilan la chose.

Les DLC, ça sert à quoi ?

Grosso modo, faut pas non plus se le cacher, les contenus téléchargeables, pour rendre au français ses lettres de noblesses, servent essentiellement à permettre aux éditeurs de dire « eh, coucou, on existe encore, on est sympas et tout, d’ailleurs regarde je te donne une nouvelle carte pour fêter ça ». Moyennant finance, bien entendu, hein, faut pas pousser. Dans un jeu comme LittleBigPlanet, ça sera des cartes ou des packs de création de niveaux. Dans CoD ou Bioshock, des nouvelles armes/modes de jeux. Et ça peut se décliner à toutes les sauces : nouveaux morceaux dans Guitar Hero, nouvelles bagnoles dans Motorstorm, nouveau logos pour mettre sur le t-shirt du héros de Brütal Legend… Oui, à la lecture de cette dernière phrase, petit canaillou, tu vois déjà où je veux en venir : trop de contenu tue le contenu.

Foutage de gueule et vaches à laits

Non, petit gamer, tu te trompes, on ne te prend pas pour un pigeon. Mais il faut bien aller chercher le pouvoir d’achat là où il est, et puis regarde un peu le nombre d’avantages pour un éditeur :

  • Le joueur sera surement plus enclin à lâcher 5 € pour prolonger une expérience de jeu sur un titre qui lui a plu, plutôt que de ré-investir 70 € dans un nouveau titre.
  • L’éditeur entretient sa communauté, fait vivre son titre, et pendant ce temps là on lui fout la paix en lui demandant à tout prix une suite tout de suite tout de suiiiiiiiiiiiiiiite. Marrant d’ailleurs de voir que, maintenant, quand un éditeur ne suit pas ce schéma, c’est lui qui se fait engueuler (cf le tollé suscité par la sortie hâtive de Left 4 Dead II là où la communauté s’attendait à ce que Valve fasse vivre un peu plus que 12 mois son premier opus).
  • Faut pas se le cacher, c’est de l’argent facile.

Alors pourquoi les DLC font tellement polémique en ce moment ? Tout simplement parce que, régulièrement, on voit apparaître des contenus payants, là où on s’attendrait à voir des contenus gratuits, déjà implémentés dans le jeu original. Exemple : dans Resident Evil 5, le mode multi s’achète 5 € sur Live/PSN… et ne pèse que quelques ko… En gros, le jeu contient nativement un mode multijoueur, mais pour y accéder, il faut payer.

Le nerf de la guerre

Contrairement à l’industrie du cinéma, le monde des jeux vidéos souffre vraiment du piratage, et ce n’est vraiment pas étonnant de voir les éditeurs trouver des ronds là où ils peuvent, les possibilités du jeu « hors ligne, mais qui nécessite internet pour fonctionner » étant suffisamment larges pour pouvoir rentabiliser un jeu autrement plus longtemps que par le passé. Fini le besoin de sortir des version Gold, Deluxe, GOTY et j’en passe, faites tout passer par le Live et tout le monde y trouvera son compte.

Comme d’habitude avec la société de consommation, il y a ceux qui en bénéficient, ceux qui en pâtissent et ceux qui en profitent.

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